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Tango et cie à Buenos Aires
12 décembre 2013

Iguazu

Je me rends compte que ça fait un moment déjà que je n’ai pas écrit! Je vais essayer de rattraper le dernier mois! Allez chercher votre tasse de café, vous avez de la lecture!

Tout commence avec une course contre la montre pour remettre mes clés d’appart à Joëlle. Le plan est qu’elle vienne me rejoindre à la station de bus avant 13h, mais finalement son rendez-vous avec sa proprio a tardé, le taxi était pris dans le trafic, il pleuvait comme jamais…bref vous voyez le portrait. Dieu merci mon bus avait du retard, sinon elle était à la rue pendant une semaine avec ses bagages pris dans mon appart!

Après un petit 20h de bus non-stop (nouveau record) avec des semi-camas qui riment avec semi-confortables, me voilà arrivée à la ville près d’Iguazu. Les chutes d’Iguazu ça ne vous dit rien? Bien ce sont les 2e plus grandes chutes au monde, Niagara Falls peut aller se rhabiller. C’est aussi une des merveilles du monde naturel de l’UNESCO. On les voit aussi souvent passer dans des documentaires, du genre Home et Découverte. Tout ça pour dire que c’est des criff de grosses chutes! Tellement que ça prend pratiquement 3 jours en faire le tour au complet et ainsi visiter le côté argentin et brésilien.

Iguazu c’est un oasis de papillons et de nature. Il faut dire que rendu à cette hauteur, il fait chaud à l’année! Il y a aussi plein de genre de ratons laveurs à long nez dont j’ai oublié le nom qui t’attendrissent la première fois que tu les vois vider une poubelle, mais que tu as envie de slapper du moment que tu vois à quel point ces bibittes-là virent violentes quand elles veulent ta bouffe.

 

Sinon les chutes, c’est un gros WOOOOWWWWW. Impossible de voir ça sans avoir aussitôt la face d’émerveillement d’un enfant de 5 ans à Walt Disney, bouche ouverte incluse. C’est fou! Comment vous décrire le paysage? Je dirais un mélange d’Avatar, Jurassic Park et de la vallée de Fondcombe du Seigneur des anneaux. Bref, c’est magique.

 

Magique même si à côté de toi il y a une trâlée de madames en talons hauts, des groupes de l’âge d’or qui avancent pas vite et des familles en poussette. Je ne peux pas être la seule à avoir pensé que l’accès aux chutes nécessitait un minimum d’effort physique! Mais non, tout est incroyablement aménagé. N’empêche qu’il y avait des photos des gars qui avaient pour job de trouver et de construire les chemins pour accéder aux différents points de vue. Je peux vous dire que dans le genre job badass, difficile de faire mieux.

 

Une petite pensée ici pour la vieille madame à qui j’ai appris qu’est-ce que c’était un zoom sur sa caméra. J’ai clairement changé sa vie.

 

Si vous voulez un brin de fantaisie de plus, sachez que les chutes étaient, il y a de cela 40 ans, claires comme du cristal. À cause de l’érosion de la berge, les eaux sont devenues  brunes, à un tel point que les poissons n’arrivaient plus à se reproduire ou se nourrir, puisqu’ils ne voyaient rien! À présent la situation est un peu mieux, mais ça fait rêver, Iguazu avec des eaux transparentes!

 

Le dernier jour de visite l’eau des chutes était beaucoup moins abondante, ce qui m’a permis de vérifier s’il n’y avait pas derrière ces chutes des entrées secrètes de grottes renfermant des trésors à la Tintin. Un peu déçue je l’avoue, mais je ne perds pas espoir, il doit bien y avoir au moins une cité d’or de cachée là!

 

J’ai pu faire l’expédition de bateau la plus intense de ma vie. Moi qui croyait qu’en mettant mes pieds sous le banc je n’allais pas tremper mes souliers. HAHAHAHAHA! Aucune chance. Le capitaine nous a littéralement fait passer en-dessous d’une chute, tellement qu’il était physiquement impossible d’ouvrir les yeux ou de même penser à respirer.

 

Alors que d’autres attirent les papillons aux ailes magnifiques, moi, évidement, j’ai une meute de moustiques féroces à mes trousses et tout le monde rit de moi parce qu’étant canadienne, ça a dl’air que je devrais être immunisée…Faut croire que les maringouins du Québec n’ont pas passé le mot aux bibittes tropicales, parce qu’elles m’aiment en maudit!

 

Du côté brésilien, les chutes sont pas mal, mais elles ne valent pas la vue argentine. Donc le gros trip, c’est le parc d’oiseaux! Si vous voulez allez chiller avec des toucans, des flamands roses et des vautours, c’est la place! C’était sur ma bucket list depuis toujours de voir des flamands roses et depuis que je suis en Argentine, ça fait déjà 3x que j’en vois!!!!

 

En passant, vous saviez vous que dans des bus argentins de plus de 4 h, on vous nourrit gratuitement? Le genre d’affaire qui n’arriverait jamais au Québec!

 

Sur le chemin du retour, après avoir enlevé le beurre fondu de mon sac (je sais, c’était pas bright de mettre du beurre dans son sac quand il fait 35, mais je ne suis pas habituée à ces températures!) ,un arrêt aux ruines de San Ignacio s’impose. Il y a de cela une coupe de siècles, des missionnaires se sont installés de part et d’autre de la triple frontière argentine, uruguayenne et brésilienne. Ils ont construit des villes et organisé des communautés de plusieurs milliers de personnes. Puis, les missionnaires ont eu ordre de tout quitter et ensuite une guerre a achevé la désertion des villes. Le truc étrange, c’est que les cités comme celle de San Ignacio ont totalement été oublié pendant plusieurs décennies. J’ai une photo d’un grand portail de pierre rougeâtre dans mes photos, c’est en fait la porte d’entrée de l’église.

Les missionnaires de cette région utilisaient beaucoup la musique pour évangéliser. Ainsi, il y aurait eu dans les années 50 des autochtones qui, même s’ils n’avaient pas eu de contact avec des Européens depuis des siècles, étaient capable de reproduire des mélodies bien européennes, signe de l’héritage des missions. Malade!

 

Le retour en bus ou le plus-super-meilleur voyage en bus de ma vie! Pour 2,30 $ CAN de plus que le prix pour un bus avec des sièges atroces qui s’inclinent à moitié, voilà que je me retrouve dans un bus cama-total, soit siège qui s’incline à 180 degrés. LE TRIP! Par 3 fois on se fait offrir champagne, whisky et cie, et on a même chacun sa tv, une méga couverture douillet et un oreiller! Le repas est officiellement le meilleur que j’aie jamais eu dans un bus. Bref, la grosse classe ou comme dirait mon père « rien de trop beau pour la classe ouvrière! ». La meilleure nuit de sommeil au monde! On dirait que les sièges ont été confectionnés sur mesure pour moi! Enfin ma revanche des bus semi-cama où tout le monde qui est plus grand que moi ne comprend pas que c’est impossible de dormir quand tes pieds ne touchent pas le sol.

 

Enfin c’est le retour à Buenos Aires, avec les examens de fin de sessions qui viennent avec. Étrange d’avoir une session qui se termine en novembre dans les grandes chaleurs qui plus est! 

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